A quelques heures d'une communication du Président de La République, annoncée pour ce mardi, j'ai souhaité partagé avec mes lecteurs, l'état d'esprit qui m'anime dans cette période d' incertitude, et d'interrogations légitimes pour tous les acteurs du service public départemental.
La volonté du Président de la République d'apporter de la lisibilité à l'action des collectivités publiques et avant tout de réaliser des économies s'entend ; cependant je n'ai pas encore saisi le sens de la réforme territoriale annoncée et encore moins l'horizon auquel on est en droit d'atteindre de réelles économies si l'on souhaite maintenir le niveau de service public.
Le conseil général, un échelon solidaire de proximité au service des Costarmoricains.
Avec la mise en place des maisons du département, les Cotes d'Armor font la démonstration que pour être fort sur ses compétences - protection de l'enfance, soutien aux personnes en situation de handicap ou de dépendance, insertion professionnelle ... - la collectivité doit organiser son action au plus près de ses usagers et de ses différents partenaires.
Parce que les territoires sont inégaux, et que subsistent des disparités le département intervient pour assurer un égal accès aux services publics au titre de la solidarité départementale.
Cette solidarité se met aussi en place pour compenser le désengagement de l'état qui oublie, dans les réformes engagées, de préciser sa présence dans les territoires.
Cette solidarité se met aussi en place pour compenser le désengagement de l'état qui oublie, dans les réformes engagées, de préciser sa présence dans les territoires.
De nombreuses associations bénéficient des politiques volontaristes du Conseil Général des Cotes d'Armor, générant de nombreux emplois à l'image des emplois associatifs - 400 sur le département - qui ont démontrer leur pertinence au service des Costarmoricains sur les thématiques culturelles et sportives.
Efficience ou efficacité ?
Les citoyens sont avant tout désabusés par la complexité des parcours administratifs et sont plutôt en attente d'un choc de simplification, souvent promis et jamais livré.
En voulant transférer à des régions beaucoup plus grandes de nouvelles compétences, la digestion sera longue.
En annonçant des économies par milliards, ne s'agit il pas de laisser croire que la gestion actuelle des département et des régions est dispendieuse ? Et sur ce point, je m'inscris en faux tant l'exercice de l'optimisation des moyens est une préoccupation permanente des élus des collectivités départementales et régionales. Plus de 90% du budget du département est consacré à ses compétences obligatoires autour de la jeunesse et de l'action sociale.
Qui veut s'occuper du "social" ?
L'autre niveau de collectivités qui pourrait hériter de compétences du département pourrait être les EPCI - communautés de communes -. Et lorsque l'on sait que le volet de la réforme ne les touchera que plus tard alors même que les plus grandes disparités se situent justement entre les communautés de communes - en terme de démographie, de richesses, d'atouts naturels ou non, de partages et mutualisations de politiques aussi diverses qu'il en existent - et avec encore une histoire récente pour nombre d'entre elles.
N'y a t-il pas urgence à donner de la consistance aux communautés de communes, sur une échelle à la dimension d'un bassin de vie, avec la cohérence qui pourrait l'accompagner ?
Pour réussir, il faut réunir et convaincre. Sur ce point, il y a du travail.
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